Dans Soulless Princess, je vous propose une exploration visuelle où le portrait devient à la fois matière et métaphore. Cette série, pensée comme un hommage silencieux aux âmes absentes, s’ancre dans une double volonté : interroger l’identité par la superposition, et faire dialoguer la photographie contemporaine avec la peinture classique. Pour voir l’album, c’est par ici!
Chaque image de Soulless Princess repose sur la technique de la double exposition. C’est dans ce jeu de superposition — souvent entre un visage et une texture organique ou minérale — que naît la profondeur du propos. La double exposition me permet de brouiller les frontières entre l’intérieur et l’extérieur, entre le corps et le monde, entre le visible et le ressenti. Ces portraits ne sont pas figés : ils vibrent, s’effacent, se transforment. Les textures viennent troubler la lisibilité du visage, comme si les souvenirs ou les émotions du modèle débordaient de sa propre surface.
Gros post traitement pour cette session, correction de peau et tons pastel, avec des Luts bleutées. L’atmosphère visuelle de cette série est fortement influencée par l’univers de Rembrandt. Capacité à faire surgir une présence à partir de l’ombre, à sculpter les visages par la lumière, à offrir du silence une vraie densité émotionnelle. Dans Soulless Princess, j’ai voulu retrouver ce clair-obscur dramatique, ce modelé de lumière si particulier, pour ancrer chaque portrait dans une temporalité flottante. Ni tout à fait contemporaine, ni complètement intemporelle. Le choix des couleurs sourdes, du cadre souvent resserré, et du regard suspendu s’inscrit dans cette volonté de ralentir le regard du spectateur, de le pousser à entrer dans l’image comme on entre dans une toile.
Qu'en pensez-vous?Ecrivez votre message