She comes back wet

She comes back wet

Retour de la douce Anais que vous pouvez suivre sur les réseau @anais_joly_.  Il y a des séries photo qui s’imposent d’elles-mêmes. Non pas par le bruit qu’elles font, mais par le silence qu’elles laissent derrière elles. Damp Return est de celles-là. Une traversée visuelle à travers des paysages et des fragments où l’humidité devient matière, langage, et souvenir. Cette série est née d’un retour, d’un besoin de ralentir, de réapprendre à regarder ce qui est là, dans l’ombre, dans la brume, dans les surfaces que l’eau a marquées. Chaque photo semble imprégnée du même souffle discret : celui d’un monde qui respire lentement après la pluie. Pour voir l’album, c’est par ici

Une esthétique de l’absorption. Tout dans Damp Return est affaire d’imprégnation : des textures humides, des surfaces patinées, des murs suintants, de la mousse sur des structures abandonnées. Ce n’est pas une exploration du spectaculaire, mais plutôt une attention portée à ce qui reste quand tout s’est calmé. Les images ne cherchent pas à expliquer. Elles suggèrent. Elles laissent place à l’interprétation, à la contemplation. Elles fixent des instants où la lumière hésite, où les volumes s’effacent doucement dans la vapeur.

thvillers studio photographie femme Anais

Il n’y a pas de narration claire, pas de début, pas de fin. Juste un fil : celui de la marche, de la déambulation. L’appareil photo capte ce que l’œil pourrait ignorer. Et pourtant, rien n’est laissé au hasard. Le cadrage, les couleurs sourdes, la répétition des motifs… tout compose une partition où le regard se perd et se retrouve, au gré des surfaces traversées. On ressent l’appel de lieux périphériques, de zones liminales. On y entre comme on entrerait dans un rêve humide, entre sol et ciel, entre ruine et renaissance. Damp Return n’est pas un manifeste, c’est une sensation. Celle d’un retour non triomphant, mais sincère. Un retour aux textures, au temps long, au silence. Une reconnexion à des sensations simples, mais puissantes. À travers cette série, j’ai cherché à documenter moins des lieux que des états. États d’âme, états de matière. L’eau, ici, ne nettoie pas : elle révèle. Elle rend visible ce qui se cache sous la surface, elle relie les choses entre elles, elle invite à prendre le temps.

thvillers studio photographie femme Anais portrait avant retouches
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